Thy, Marree - William Creek :
Tout d’abord un joyeux anniversaire à Fleur qui souffle aujourd’hui ses deux bougies.
La journée commence de bonne heure, vers les 6h45. Nous avons une bonne journée qui nous attend, et surtout le début de la route mythique : la Oodnadatta Road. Pour l’instant elle est toujours notée Orange, mais bon, tout le monde nous dit que nous pouvons y aller donc GO GO GO !
On quitte donc Marree sur un superbe lever de soleil. Cette bourgade ne nous laissera pas un grand souvenir, trop touristique.
Et voilà, on passe sous le fameux panneau, la route commence. Comme prévu, les premières creeks sont un peu hard à passer, mais nous avons déjà vu pire. Ma copilote est concentrée et moi je suis à 200% les yeux sur la route. On mettra Chouchou tout de suite en mode 4x4, et pas question pour l’instant de dépasser les 60Km/h.
Tout va bien, personne devant, personne derrière. C’est vraiment un rêve qui se concrétise. A force d’avoir vu plein de photos de cette route, j’avais hâte d’y être.
Les kms défilent. Zaza et moi nous sommes un peu moins crispés, mes phalanges reprennent des couleurs.
La route est légèrement vallonée, les zones humides se passent super bien. On a bien fait de s’y lancer. À un moment, Zaza croit voir deux motos sur le coté gauche de la route. Bizarre, elles ne font pas de poussière… et en fait ce ne sont pas des motos, mais deux vélos. !!????? C’est un jeune couple qui a posé sa caravane un peu plus loin dans le bush. Bien sûr on leur fait coucou, et on prend des photos. Puis c’est à mon tour d’avoir des visions. Heuuu Amour c’est quoi au fond les deux choses bizarres ? En fait ce sont deux petits avions plantés le nez en premier dans le sol. C’est une œuvre d’art. Bon c’est surtout un des coins les plus photographiés d’Australie, donc nous aussi on s’arrête et on prend des photos.
Pendant ce temps, notre petit couple arrive. On discute 5mn avec eux, et en fait ils sont partis pour faire le tour de l’Australie sur un peu plus de 6 mois. LA CHANCE.
Et nous voilà repartis. Si la route est plutôt bonne, je DETESTE quand la route fait de la tôle ondulée. Si tu ne roules pas assez vite dessus, tu risques de perdre toutes tes dents, bon ce n’est pas grave, mais je tiens à garder les quelques dents qui me restent en bon état.
Hé, Thierry, regarde sur la droite. Voici donc le fameux lac Eyre. Pour ceux que cela intéresse, taper sur internet Bluebird record de vitesse juillet 1964... En ce moment il est rempli à 70%, rare !
Et là, enfin, on peut s’arrêter sur une zone où on peut admirer le lac Sud, qui est une toute petite partie du lac. Bien sûr, photo à la mode touriste chinois devant la tour Eiffel.
On repart, et Zaza, toujours à l’affut d’une bonne idée, veut que je m’arrête sur le côté de la route, car il y a du sel. Ce que femme veut, je le fais. Nous voilà stoppés, et quelques 4x4 avec caravanes passent. Comme toujours on fait un signe de « coucou », mais voilà qu’un des véhicules stoppe lui aussi 200m devant nous. Zaza me dit « tiens, eux aussi ils veulent du sel ? » Et bien non ! En fait ils ont cru que nous étions en panne, et ils sont sortis tous les quatre de leur voiture pour nous aider. Bon, avant qu’ils aient fait tout le chemin on leur fait comprendre que tout va bien. AAAAAh ces frenchies.
Et on est repartis. Nouvel arrêt à une ancienne station de train. En fait tous les 50km il y avait une station pour refaire le plein d’eau de la motrice.
Et on est repartis. On voit un campement, mais là on ne s’arrête pas.
Et on est repartis, oh pas bien longtemps, car il faut que l’on fasse notre pause. Là je me gare bien sur un petit chemin, on sort une chaise, et je m’installe avec la moustiquaire car les mouches arrivent. Zaza, fera sa pause dans la cabine. Au bout de 30mn, et bien on est repartis.
Tiens c’est quoi la grosse tâche noire sur la route, c’est drôle elle bouge. Et bien ce sont des vaches, et pas que des vaches. Il y a aussi des veaux et un GROS taureau (et pas un bœuf). Par contre, un pois chiche dans la tête. Il attend que l’on soit à sa hauteur pour décider de traverser. Vu la taille je lui laisse toute la place qui veut.
Et voilà après 5h de route, voilà William Creeks. ON L’A FAIT. En arrivant on prend bien sur la photo du panneau des routes, et la nôtre est devenue OPEN.
William Creek, c’est tout petit. Il y a un aérodrome, pour les touristes qui veulent voir le lac d’en haut, un hôtel station-service bar restaurant et un camp pour caravanes. Mais c’est TOP !
On installe la tente comme des pros, et on va prendre une douche chaude. Le bonheur. D’autres campeurs s’installent aussi. On sympathise avec un couple qui a une remorque digne de l’inspecteur Gadget.
On part manger au restaurant pour 18H, en passant on visite la tente de nos voisins et bien sur je finis avec une bière à la main.
Au resto on prend un Bush Burger. Une tuerie. La petite balade du retour de nuit fera le plus grand bien.
Voilà fin d’une journée encore bien remplie, on vous embrasse.
PS de Zaza :
-Thierry a oublié de parler des esprits des anciens qui nous ont montré le chemin…. « reste dans les traces » nous ont soufflé les 2 kangourous en plein milieu de la piste, juste sur la trace à suivre !…
-Le lac Eyre ne se remplit complètement que tous les 150 ans et partiellement que tous les 8 ans, et on est là !!!!
-On passera aussi la Dog Fence. C’est la plus longue barrière au monde, séparant une partie du sud de l’Australie du reste du continent, pour maintenir les dingos (chiens sauvages) loin des troupeaux.
Je ne comprenais pas comment ça pouvait fonctionner, et pourtant c’est très simple... une longue barrière, une « GRID » un peu comme les autres (successions de barres en acier permettant aux voitures de passer mais pas aux animaux)… et là, en plus, pour être sûr que les chiens ne sautent pas… ils ont installé un détecteur de mouvement qui déclenche une sirène bien violente ! Garanti, aucun chien n’approche… Quand on est passés en voiture, j’ai d’abord cru que c’était des oiseaux, mais quand on est revenus à pied prendre des photos, j’ai compris mon erreur !! hihihi…